vendredi, 5 avril 2013


 Sensations Hivernales

Dehors sol gelé.
Au dojo parquet glacé.
Des grains de poussières
dans les rayons du soleil
étoiles dans mes paupières



dimanche, 27 novembre 2011


  Le vieil arbre



        Le vieil arbre est calme 
        Restant droit face à sa mort 
        Sans regrets, sans feuilles... 
         
         
         

              lundi, 22 août 2011

              A travers bois...


                Seul en marchant à travers bois.



                    Marcher dans la forêt
                    Les pas assourdis de feuilles et mousses mêlées.
                    Marcher et respirer l'écorce des grumes au sol,
                    Les narines dilatées le cœur battant, lentement, apaisant,
                    Marcher sans s'arrêter, porté, enchanté, émerveillé...

                    La clairière, le petit lac, les oiseaux, est-ce un rêve ?…
                    Voir, entendre, sentir, toucher d'un même élan
                    Comme un enfant
                    Larme de bonheur
                    Évanescent
                    Disparaissant
                    Infiniment...

                 Kaïkan Taïshin



              L'arbre dans le ciel...

                Haïku de l'arbre dans le ciel

                En levant la tête
                Au pied d'un arbre, je vois
                Les veines du ciel



              lundi, 1 août 2011

              Plus loin dans la concentration

              Bonjour,

              Il est couramment admis que la concentration consiste à amener, rassembler, toute la conscience en un point.
              Cela peut être un point sur le sol en face de soi, ou un point sur ou dans le corps, cela peut aussi être un point dans l’esprit : observer l’apparition et la disparition des pensées qui vont et viennent.

              Il y a donc souvent la recherche d’un point de concentration. On peut se débarrasser de cette habitude en pratiquant une concentration sur un non-point ce qui va nous amener à une non-concentration, c’est-à-dire un non-effort, un non-agir.

              On pourrait l’expliquer ainsi :

              • Au lieu de fixer un point sur le sol, on laisse le regard seulement posé sans fixer et on "regarde" le tout du champ visuel complet.
              • Au lieu de fixer un point sur ou dans le corps, on laisse sa conscience dans le creux de ses mains et on "sent " le corps tout entier et au-delà de la forme du corps comme un espace de perception illimité.
              • Au lieu d’observer l’hôte et l’invité, l’apparition et la disparition des pensées, on peut abandonner toute conscience particulière en étant seulement "assis" sans considérer quoi que ce soit…

              Evidemment on peut être accusé de quiétisme, de fainéantise ou de tout autre chose… Cela ne devrait pas perturber ce samâdhi…
              Il faut tenter de l’essayer pour voir, car ce n’est pas aussi facile qu’on pourrait le supposer ; par contre la détente et le rafraichissement du corps-esprit sont vraiment considérables…

              Bon Gyoji…




              http://zen-et-nous.1fr1.net/t138-l-hote-et-le-client 

              Le sermon de Bassui

              Bassui Tokushō
              抜隊得勝

              (1327-1387)


              Le sermon de Bassui

              "Si vous voulez vous libérer des souffrances de la naissance et de la mort successives, vous devez apprendre à connaître la voie directe qui permet de devenir un bouddha. Cette voie consiste à connaître votre propre Esprit. Qu'est-ce que cet Esprit ? C'est la vraie nature de tous les êtres sensibles, qui existait avant la naissance de nos parents, avant notre propre naissance et qui existe toujours, immuable et éternelle, ce pourquoi on l'appelle « visage originel ». Cet Esprit est intrinsèquement pur. Il n'est pas créé à notre naissance et ne disparaît pas lorsque nous mourons. Il n'a pas un caractère masculin ou féminin, il n'est ni bon ni mauvais et ne peut être comparé à rien, ce pourquoi on l'appelle « nature-de-bouddha ». Pourtant d'innombrables pensées naissent de lui comme des vagues se forment dans l'océan et comme des images se réfléchissent dans un miroir.
              Si vous voulez connaître votre propre Esprit, vous devez avant tout plonger votre regard dans la source d'où surgissent les pensées. Que vous dormiez ou que vous travailliez, que vous soyez debout ou assis, demandez-vous profondément : « Qu'est-ce que mon propre Esprit ? » avec un désir intense de trouver la réponse à cette question. C'est en cela que consiste ce qu'on appelle « pratique », « désir de la vérité » ou « soif d'accomplissement », et le terme de zazen ne désigne rien d'autre que ce regard tourné vers l'intérieur. Mieux vaut interroger avec acharnement votre propre Esprit que de lire et de réciter chaque jour, pendant des années, sutras et dharani. Ces activités-là, qui sont purement formelles, ne sont pas sans vertu, mais celle-ci est courte et ensuite revient la souffrance. L'interrogation de son propre esprit conduisant finalement à l'illumination, cette pratique est une condition nécessaire pour devenir un bouddha. (...)
              Quelle sorte de maître, en ce moment même, voit des couleurs, entend des voix, lève les mains, remue les pieds ? Nous savons que ces fonctions sont celles de notre esprit, mais personne ne sait avec précision comment elles s'accomplissent. On peut avancer que derrière ces actions il n'y a pas d'entité, et pourtant il est évident qu'elles sont accomplies spontanément. A l'inverse, on peut prétendre que ces actes sont ceux de quelque entité, et pourtant cette entité est invisible. Si l'on considère cette question comme insoluble, toute tentative de lui trouver une réponse raisonnable devient vaine et l'on ne sait plus que faire. A ce stade propice le désir de savoir se fait de plus en plus profond et lorsque l'interrogation est poussée à l'extrême, lorsqu'elle atteint le fond et que ce fond s'ouvre, nous ne doutons plus un instant que notre propre Esprit soit le Bouddha, l'univers du Vide. Alors nous n'éprouvons plus d'angoisse touchant la vie ou la mort et il n'y a plus de vérité à chercher."

              samedi, 30 juillet 2011



              MANDALA

              Au centre : Garbhadhatu (Sanskrit) ou bien Taizo-kai (jp.)



              ____________________________________________________________________________

              Adibuddha Vairochana, entouré par quatre Adibuddhas (dorés) et quatre Bodhisattvas (blancs); dans le sens des aiguilles d'une montre depuis le haut: Ratnaketu, Samantabhadra, Samkusumitaraja, Manjushri, Amitabha, Avalokiteshvara, Divyadundhubhimeghanirghosa, Maitreya.
              ____________________________________________________________________________



                  Sanskrit - संस्कृतम्日本語: Tibet.
                  Ratnaketu (Aksobhya)Hôtô Nyorai (Ashuku Nyorai)Mi-bskyodpa
                  SamantabhadraFugen BosatsuKun-tu Bean-po
                  Samkusumitarâja (Ratnasambhava)Kaifuke-ô Nyorai (Hôshô Nyorai)Rin-gbyun
                  Mañjuśrï Monju Bosatsu Djam-dpal
                  Amitāyus (Amitābha) Muryôju Nyorai (Amida Nyorai) Tse-dpag-med
                  Avalokiteśvara Kanjizai Bosatsu Spyan-ras-gzigs
                  Divyadundhubhimeghanirghosa (Amoghasiddhi)Tenkuraion Nyorai (Fukûjôju Nyorai)Don-grub
                  Maitreya Jishi Bosatsu (Miroku Bosatsu)Byams-pa



                  Location:Tokyo, Japan.

                  Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

                  jeudi, 28 juillet 2011

                  Tanka : espoir


                  Tanka : espoir

                          Laisser le vulgaire, 
                          Quitter formes et couleurs : 
                          Tout n'est que poussières... 
                           
                          Mais sans formes ni couleurs, 
                          Il n'est plus rien de réel.
                   
                  Moines dans les cascades


                  Soirée tranquille


                  Soleil couchant, ciel brûlant.


                  Par-dessus la mer
                  Dans le filet de la brume
                  Le soleil couchant

                  jeudi, 21 juillet 2011


                  Accroupie
                  La grenouille observe
                  Un nénuphar...




                  Demoiselle bleue


                  Le long du ruisseau
                  Elle court après son reflet
                  La bleue demoiselle


                  La pêche de Gensha


                  Un simple pêcheur
                  Avait jeté son filet
                  Un poisson s'y prit...

                  Comme il n'avait pas de nom
                  On l'appela satori



                  La montagne vide








                  Personne en vue dans la montagne vide
                  On n'entend que l'écho d'une voix d'homme
                  L'astre en recul se glisse au fond des bois
                  Il éclaire à nouveau la mousse verte.

                        Simplement assis de Kaïkan :




                            La nature originelle de l'esprit est vacuité ;
                            Elle est depuis toujours toutes les existences de l'univers...
                            Simplement assis sans but, ayant lâché tout artifice,
                            On voit sans regarder, on entend sans écouter,
                            On pense sans penser,
                            L'instant présent n'est pas gâché...

                    Kaïkan Taïshin
                     
                     

                  L'esprit du vent

                     
                         Une rafale de vent
                         Puis les feuilles
                         Se reposent


                    BASHÕ

                  La contemplation dans le Dzogchen

                  La contemplation dans le Dzogchen
                  - par Tenzin Wangyal Rinpoché -







                  "Dans le Dzogchen, le terme "Nyamshag" (la contemplation) a un sens très précis : "la présence dans l'état d'inséparabilité de la clarté et de la vacuité". (...)
                  Dans le cadre du Dzogchen, la méditation sur la vacuité du chemin des Sûtras et les pratiques de la voie tantrique, comme la récitation de mantras et la visualisation de déités appliquées pour obtenir l'unification de la vacuité et de la béatitude, sont des pratiques secondaires utilisées lorsqu'elles sont nécessaires.
                  Ce que nous devons développer en tant que pratiquant du Dzogchen, c'est la contemplation de l'inséparabilité de la vacuité et de la clarté dans l'état naturel de l'esprit. Comme ils sont déjà inséparables, dans le Dzogchen, nous n'essayons pas de les unir comme le font les pratiquants des tantras, mais nous reconnaissons simplement leur indivisibilité. Les pratiques secondaires ne sont que des moyens habiles appliqués à ce développement. (...) Dans la pratique de concentration, un dualisme subsiste entre le sujet qui se concentre (fixant son objet) et l'objet de concentration (l'objet fixé), ainsi qu'entre l'intérieur (la conscience au sein du corps et de l'esprit du pratiquant) et l'extérieur (l'objet utilisé par la méditation). Mais dans la contemplation (Dzogchen), il n'y a ni sujet ni objet : c'est comme "verser l'eau dans de l'eau" (...), il n'y a plus là d'existence relative, la perception est directe, c'est celles des yogi. (...) Il suffit simplement de demeurer dans l'état de contemplation où intérieur et extérieur n'existent plus, lorsque s'élève la reconnaissance que toute réalité "extérieure" est une projection de l'état "intérieur". (...) La façon de comprendre est directe et la manière de demeurer dans l'état de contemplation est sans distinction, entre connaisseur et connu, sujet et objet.
                  Cet esprit, qui, au-delà de tout esprit conceptuel, appréhende l'état naturel primordial est un esprit interne subtil, connu également sous le nom de "claire lumière" (claire désigne vacuité et lumière désigne la clarté de l'état primordial). (...) La relation que nous entretenons avec l'émergence des pensées est l'un des points cruciaux de la contemplation [Dzogchen]. En observant comment les pensées s'élèvent, demeurent et se dissolvent dans la vacuité, nous percevons leur nature véritable, vide : les pensées sont le mouvement de l'esprit et sont de même nature que l'esprit naturel, tout comme les vagues sont de la même nature que la mer. Lorsque les pensées surgissent dans l'état de contemplation, nous sommes conscients qu'elles s'élèvent de la vacuité et que leur essence à la nature de la vacuité. Elle ne nous dérangent plus et nous les laissons partir, restant dans l'équanimité de la contemplation.
                  De cette façon, l'état naturel de la vacuité nous apparaît plus clairement quand dans notre expérience nous nous trouvons directement au contact de l'union et de l'identité de la clarté, Rigpa, et de la vacuité, Künshi, réalisant alors que la clarté et la vacuité sont inséparables au sein de l'état naturel. (...)
                  Il ne s'agit pas d'un état aveugle dont les pensées seraient absentes. En fait, si l'état de calme sans pensées que nous avons cultivé est prolongé au-delà de l'espace naturel qui existe entre deux pensées, on atteint un état d'ignorance et non de présence car, dans l'absence forcée de pensées, il n'y a que vacuité sans clarté, relaxation sans présence. Dans l'état véritable de contemplation, nous ne créons ni ne bloquons les pensées, mais, sans distraction, demeurons présents à tous les instants d'esprit, que des pensées y soient présentes ou non."

                  Tenzin Wangyal, Les prodiges de l'esprit naturel, Le Seuil, Point Sagesse, Paris, 2000.


                  Les pratiquants de zazen "apprécierons" les similitudes avec hishiryo...