Blog du moine Zen
L'essence du Bouddhisme zen.
Bienvenue chez Kaïkan le moine Zen!
dimanche, 27 novembre 2011
lundi, 22 août 2011
A travers bois...
Seul en marchant à travers bois.
-
Marcher dans la forêt
Les pas assourdis de feuilles et mousses mêlées.
Marcher et respirer l'écorce des grumes au sol,
Les narines dilatées le cœur battant, lentement, apaisant,
Marcher sans s'arrêter, porté, enchanté, émerveillé...
La clairière, le petit lac, les oiseaux, est-ce un rêve ?…
Voir, entendre, sentir, toucher d'un même élan
Comme un enfant
Larme de bonheur
Évanescent
Disparaissant
Infiniment...
Kaïkan Taïshin
lundi, 1 août 2011
Plus loin dans la concentration
Bonjour,
Il est couramment admis que la concentration consiste à amener, rassembler, toute la conscience en un point.
Cela peut être un point sur le sol en face de soi, ou un point sur ou dans le corps, cela peut aussi être un point dans l’esprit : observer l’apparition et la disparition des pensées qui vont et viennent.
Il y a donc souvent la recherche d’un point de concentration. On peut se débarrasser de cette habitude en pratiquant une concentration sur un non-point ce qui va nous amener à une non-concentration, c’est-à-dire un non-effort, un non-agir.
On pourrait l’expliquer ainsi :
Evidemment on peut être accusé de quiétisme, de fainéantise ou de tout autre chose… Cela ne devrait pas perturber ce samâdhi…
Il faut tenter de l’essayer pour voir, car ce n’est pas aussi facile qu’on pourrait le supposer ; par contre la détente et le rafraichissement du corps-esprit sont vraiment considérables…
Bon Gyoji…
http://zen-et-nous.1fr1.net/t138-l-hote-et-le-client
Il est couramment admis que la concentration consiste à amener, rassembler, toute la conscience en un point.
Cela peut être un point sur le sol en face de soi, ou un point sur ou dans le corps, cela peut aussi être un point dans l’esprit : observer l’apparition et la disparition des pensées qui vont et viennent.
Il y a donc souvent la recherche d’un point de concentration. On peut se débarrasser de cette habitude en pratiquant une concentration sur un non-point ce qui va nous amener à une non-concentration, c’est-à-dire un non-effort, un non-agir.
On pourrait l’expliquer ainsi :
- Au lieu de fixer un point sur le sol, on laisse le regard seulement posé sans fixer et on "regarde" le tout du champ visuel complet.
- Au lieu de fixer un point sur ou dans le corps, on laisse sa conscience dans le creux de ses mains et on "sent " le corps tout entier et au-delà de la forme du corps comme un espace de perception illimité.
- Au lieu d’observer l’hôte et l’invité, l’apparition et la disparition des pensées, on peut abandonner toute conscience particulière en étant seulement "assis" sans considérer quoi que ce soit…
Evidemment on peut être accusé de quiétisme, de fainéantise ou de tout autre chose… Cela ne devrait pas perturber ce samâdhi…
Il faut tenter de l’essayer pour voir, car ce n’est pas aussi facile qu’on pourrait le supposer ; par contre la détente et le rafraichissement du corps-esprit sont vraiment considérables…
Bon Gyoji…
http://zen-et-nous.1fr1.net/t138-l-hote-et-le-client
Le sermon de Bassui
Bassui Tokushō
抜隊得勝
(1327-1387)
Le sermon de Bassui
"Si vous voulez vous libérer des souffrances de la naissance et de la mort successives, vous devez apprendre à connaître la voie directe qui permet de devenir un bouddha. Cette voie consiste à connaître votre propre Esprit. Qu'est-ce que cet Esprit ? C'est la vraie nature de tous les êtres sensibles, qui existait avant la naissance de nos parents, avant notre propre naissance et qui existe toujours, immuable et éternelle, ce pourquoi on l'appelle « visage originel ». Cet Esprit est intrinsèquement pur. Il n'est pas créé à notre naissance et ne disparaît pas lorsque nous mourons. Il n'a pas un caractère masculin ou féminin, il n'est ni bon ni mauvais et ne peut être comparé à rien, ce pourquoi on l'appelle « nature-de-bouddha ». Pourtant d'innombrables pensées naissent de lui comme des vagues se forment dans l'océan et comme des images se réfléchissent dans un miroir.
Si vous voulez connaître votre propre Esprit, vous devez avant tout plonger votre regard dans la source d'où surgissent les pensées. Que vous dormiez ou que vous travailliez, que vous soyez debout ou assis, demandez-vous profondément : « Qu'est-ce que mon propre Esprit ? » avec un désir intense de trouver la réponse à cette question. C'est en cela que consiste ce qu'on appelle « pratique », « désir de la vérité » ou « soif d'accomplissement », et le terme de zazen ne désigne rien d'autre que ce regard tourné vers l'intérieur. Mieux vaut interroger avec acharnement votre propre Esprit que de lire et de réciter chaque jour, pendant des années, sutras et dharani. Ces activités-là, qui sont purement formelles, ne sont pas sans vertu, mais celle-ci est courte et ensuite revient la souffrance. L'interrogation de son propre esprit conduisant finalement à l'illumination, cette pratique est une condition nécessaire pour devenir un bouddha. (...)
Quelle sorte de maître, en ce moment même, voit des couleurs, entend des voix, lève les mains, remue les pieds ? Nous savons que ces fonctions sont celles de notre esprit, mais personne ne sait avec précision comment elles s'accomplissent. On peut avancer que derrière ces actions il n'y a pas d'entité, et pourtant il est évident qu'elles sont accomplies spontanément. A l'inverse, on peut prétendre que ces actes sont ceux de quelque entité, et pourtant cette entité est invisible. Si l'on considère cette question comme insoluble, toute tentative de lui trouver une réponse raisonnable devient vaine et l'on ne sait plus que faire. A ce stade propice le désir de savoir se fait de plus en plus profond et lorsque l'interrogation est poussée à l'extrême, lorsqu'elle atteint le fond et que ce fond s'ouvre, nous ne doutons plus un instant que notre propre Esprit soit le Bouddha, l'univers du Vide. Alors nous n'éprouvons plus d'angoisse touchant la vie ou la mort et il n'y a plus de vérité à chercher."
抜隊得勝
(1327-1387)
Le sermon de Bassui
"Si vous voulez vous libérer des souffrances de la naissance et de la mort successives, vous devez apprendre à connaître la voie directe qui permet de devenir un bouddha. Cette voie consiste à connaître votre propre Esprit. Qu'est-ce que cet Esprit ? C'est la vraie nature de tous les êtres sensibles, qui existait avant la naissance de nos parents, avant notre propre naissance et qui existe toujours, immuable et éternelle, ce pourquoi on l'appelle « visage originel ». Cet Esprit est intrinsèquement pur. Il n'est pas créé à notre naissance et ne disparaît pas lorsque nous mourons. Il n'a pas un caractère masculin ou féminin, il n'est ni bon ni mauvais et ne peut être comparé à rien, ce pourquoi on l'appelle « nature-de-bouddha ». Pourtant d'innombrables pensées naissent de lui comme des vagues se forment dans l'océan et comme des images se réfléchissent dans un miroir.
Si vous voulez connaître votre propre Esprit, vous devez avant tout plonger votre regard dans la source d'où surgissent les pensées. Que vous dormiez ou que vous travailliez, que vous soyez debout ou assis, demandez-vous profondément : « Qu'est-ce que mon propre Esprit ? » avec un désir intense de trouver la réponse à cette question. C'est en cela que consiste ce qu'on appelle « pratique », « désir de la vérité » ou « soif d'accomplissement », et le terme de zazen ne désigne rien d'autre que ce regard tourné vers l'intérieur. Mieux vaut interroger avec acharnement votre propre Esprit que de lire et de réciter chaque jour, pendant des années, sutras et dharani. Ces activités-là, qui sont purement formelles, ne sont pas sans vertu, mais celle-ci est courte et ensuite revient la souffrance. L'interrogation de son propre esprit conduisant finalement à l'illumination, cette pratique est une condition nécessaire pour devenir un bouddha. (...)
Quelle sorte de maître, en ce moment même, voit des couleurs, entend des voix, lève les mains, remue les pieds ? Nous savons que ces fonctions sont celles de notre esprit, mais personne ne sait avec précision comment elles s'accomplissent. On peut avancer que derrière ces actions il n'y a pas d'entité, et pourtant il est évident qu'elles sont accomplies spontanément. A l'inverse, on peut prétendre que ces actes sont ceux de quelque entité, et pourtant cette entité est invisible. Si l'on considère cette question comme insoluble, toute tentative de lui trouver une réponse raisonnable devient vaine et l'on ne sait plus que faire. A ce stade propice le désir de savoir se fait de plus en plus profond et lorsque l'interrogation est poussée à l'extrême, lorsqu'elle atteint le fond et que ce fond s'ouvre, nous ne doutons plus un instant que notre propre Esprit soit le Bouddha, l'univers du Vide. Alors nous n'éprouvons plus d'angoisse touchant la vie ou la mort et il n'y a plus de vérité à chercher."
samedi, 30 juillet 2011
MANDALA
Au centre : Garbhadhatu (Sanskrit) ou bien Taizo-kai (jp.)
Au centre : Garbhadhatu (Sanskrit) ou bien Taizo-kai (jp.)
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Adibuddha Vairochana, entouré par quatre Adibuddhas (dorés) et quatre Bodhisattvas (blancs); dans le sens des aiguilles d'une montre depuis le haut: Ratnaketu, Samantabhadra, Samkusumitaraja, Manjushri, Amitabha, Avalokiteshvara, Divyadundhubhimeghanirghosa, Maitreya.
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Sanskrit - संस्कृतम् | 日本語: | Tibet. |
Ratnaketu (Aksobhya) | Hôtô Nyorai (Ashuku Nyorai) | Mi-bskyodpa |
Samantabhadra | Fugen Bosatsu | Kun-tu Bean-po |
Samkusumitarâja (Ratnasambhava) | Kaifuke-ô Nyorai (Hôshô Nyorai) | Rin-gbyun |
Mañjuśrï | Monju Bosatsu | Djam-dpal |
Amitāyus (Amitābha) | Muryôju Nyorai (Amida Nyorai) | Tse-dpag-med |
Avalokiteśvara | Kanjizai Bosatsu | Spyan-ras-gzigs |
Divyadundhubhimeghanirghosa (Amoghasiddhi) | Tenkuraion Nyorai (Fukûjôju Nyorai) | Don-grub |
Maitreya | Jishi Bosatsu (Miroku Bosatsu) | Byams-pa |
Location:Tokyo, Japan.
Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.
jeudi, 28 juillet 2011
jeudi, 21 juillet 2011
- Simplement assis de Kaïkan :
- La nature originelle de l'esprit est vacuité ;
Elle est depuis toujours toutes les existences de l'univers...
Simplement assis sans but, ayant lâché tout artifice,
On voit sans regarder, on entend sans écouter,
On pense sans penser,
L'instant présent n'est pas gâché...
- Kaïkan Taïshin
La contemplation dans le Dzogchen
La contemplation dans le Dzogchen
- par Tenzin Wangyal Rinpoché -
- par Tenzin Wangyal Rinpoché -
"Dans le Dzogchen, le terme "Nyamshag" (la contemplation) a un sens très précis : "la présence dans l'état d'inséparabilité de la clarté et de la vacuité". (...)
Dans le cadre du Dzogchen, la méditation sur la vacuité du chemin des Sûtras et les pratiques de la voie tantrique, comme la récitation de mantras et la visualisation de déités appliquées pour obtenir l'unification de la vacuité et de la béatitude, sont des pratiques secondaires utilisées lorsqu'elles sont nécessaires.
Ce que nous devons développer en tant que pratiquant du Dzogchen, c'est la contemplation de l'inséparabilité de la vacuité et de la clarté dans l'état naturel de l'esprit. Comme ils sont déjà inséparables, dans le Dzogchen, nous n'essayons pas de les unir comme le font les pratiquants des tantras, mais nous reconnaissons simplement leur indivisibilité. Les pratiques secondaires ne sont que des moyens habiles appliqués à ce développement. (...) Dans la pratique de concentration, un dualisme subsiste entre le sujet qui se concentre (fixant son objet) et l'objet de concentration (l'objet fixé), ainsi qu'entre l'intérieur (la conscience au sein du corps et de l'esprit du pratiquant) et l'extérieur (l'objet utilisé par la méditation). Mais dans la contemplation (Dzogchen), il n'y a ni sujet ni objet : c'est comme "verser l'eau dans de l'eau" (...), il n'y a plus là d'existence relative, la perception est directe, c'est celles des yogi. (...) Il suffit simplement de demeurer dans l'état de contemplation où intérieur et extérieur n'existent plus, lorsque s'élève la reconnaissance que toute réalité "extérieure" est une projection de l'état "intérieur". (...) La façon de comprendre est directe et la manière de demeurer dans l'état de contemplation est sans distinction, entre connaisseur et connu, sujet et objet.
Cet esprit, qui, au-delà de tout esprit conceptuel, appréhende l'état naturel primordial est un esprit interne subtil, connu également sous le nom de "claire lumière" (claire désigne vacuité et lumière désigne la clarté de l'état primordial). (...) La relation que nous entretenons avec l'émergence des pensées est l'un des points cruciaux de la contemplation [Dzogchen]. En observant comment les pensées s'élèvent, demeurent et se dissolvent dans la vacuité, nous percevons leur nature véritable, vide : les pensées sont le mouvement de l'esprit et sont de même nature que l'esprit naturel, tout comme les vagues sont de la même nature que la mer. Lorsque les pensées surgissent dans l'état de contemplation, nous sommes conscients qu'elles s'élèvent de la vacuité et que leur essence à la nature de la vacuité. Elle ne nous dérangent plus et nous les laissons partir, restant dans l'équanimité de la contemplation.
De cette façon, l'état naturel de la vacuité nous apparaît plus clairement quand dans notre expérience nous nous trouvons directement au contact de l'union et de l'identité de la clarté, Rigpa, et de la vacuité, Künshi, réalisant alors que la clarté et la vacuité sont inséparables au sein de l'état naturel. (...)
Il ne s'agit pas d'un état aveugle dont les pensées seraient absentes. En fait, si l'état de calme sans pensées que nous avons cultivé est prolongé au-delà de l'espace naturel qui existe entre deux pensées, on atteint un état d'ignorance et non de présence car, dans l'absence forcée de pensées, il n'y a que vacuité sans clarté, relaxation sans présence. Dans l'état véritable de contemplation, nous ne créons ni ne bloquons les pensées, mais, sans distraction, demeurons présents à tous les instants d'esprit, que des pensées y soient présentes ou non."
Tenzin Wangyal, Les prodiges de l'esprit naturel, Le Seuil, Point Sagesse, Paris, 2000.
Les pratiquants de zazen "apprécierons" les similitudes avec hishiryo...
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