lundi, 22 août 2011
A travers bois...
Seul en marchant à travers bois.
-
Marcher dans la forêt
Les pas assourdis de feuilles et mousses mêlées.
Marcher et respirer l'écorce des grumes au sol,
Les narines dilatées le cœur battant, lentement, apaisant,
Marcher sans s'arrêter, porté, enchanté, émerveillé...
La clairière, le petit lac, les oiseaux, est-ce un rêve ?…
Voir, entendre, sentir, toucher d'un même élan
Comme un enfant
Larme de bonheur
Évanescent
Disparaissant
Infiniment...
Kaïkan Taïshin
lundi, 1 août 2011
Plus loin dans la concentration
Bonjour,
Il est couramment admis que la concentration consiste à amener, rassembler, toute la conscience en un point.
Cela peut être un point sur le sol en face de soi, ou un point sur ou dans le corps, cela peut aussi être un point dans l’esprit : observer l’apparition et la disparition des pensées qui vont et viennent.
Il y a donc souvent la recherche d’un point de concentration. On peut se débarrasser de cette habitude en pratiquant une concentration sur un non-point ce qui va nous amener à une non-concentration, c’est-à-dire un non-effort, un non-agir.
On pourrait l’expliquer ainsi :
Evidemment on peut être accusé de quiétisme, de fainéantise ou de tout autre chose… Cela ne devrait pas perturber ce samâdhi…
Il faut tenter de l’essayer pour voir, car ce n’est pas aussi facile qu’on pourrait le supposer ; par contre la détente et le rafraichissement du corps-esprit sont vraiment considérables…
Bon Gyoji…
http://zen-et-nous.1fr1.net/t138-l-hote-et-le-client
Il est couramment admis que la concentration consiste à amener, rassembler, toute la conscience en un point.
Cela peut être un point sur le sol en face de soi, ou un point sur ou dans le corps, cela peut aussi être un point dans l’esprit : observer l’apparition et la disparition des pensées qui vont et viennent.
Il y a donc souvent la recherche d’un point de concentration. On peut se débarrasser de cette habitude en pratiquant une concentration sur un non-point ce qui va nous amener à une non-concentration, c’est-à-dire un non-effort, un non-agir.
On pourrait l’expliquer ainsi :
- Au lieu de fixer un point sur le sol, on laisse le regard seulement posé sans fixer et on "regarde" le tout du champ visuel complet.
- Au lieu de fixer un point sur ou dans le corps, on laisse sa conscience dans le creux de ses mains et on "sent " le corps tout entier et au-delà de la forme du corps comme un espace de perception illimité.
- Au lieu d’observer l’hôte et l’invité, l’apparition et la disparition des pensées, on peut abandonner toute conscience particulière en étant seulement "assis" sans considérer quoi que ce soit…
Evidemment on peut être accusé de quiétisme, de fainéantise ou de tout autre chose… Cela ne devrait pas perturber ce samâdhi…
Il faut tenter de l’essayer pour voir, car ce n’est pas aussi facile qu’on pourrait le supposer ; par contre la détente et le rafraichissement du corps-esprit sont vraiment considérables…
Bon Gyoji…
http://zen-et-nous.1fr1.net/t138-l-hote-et-le-client
Le sermon de Bassui
Bassui Tokushō
抜隊得勝
(1327-1387)
Le sermon de Bassui
"Si vous voulez vous libérer des souffrances de la naissance et de la mort successives, vous devez apprendre à connaître la voie directe qui permet de devenir un bouddha. Cette voie consiste à connaître votre propre Esprit. Qu'est-ce que cet Esprit ? C'est la vraie nature de tous les êtres sensibles, qui existait avant la naissance de nos parents, avant notre propre naissance et qui existe toujours, immuable et éternelle, ce pourquoi on l'appelle « visage originel ». Cet Esprit est intrinsèquement pur. Il n'est pas créé à notre naissance et ne disparaît pas lorsque nous mourons. Il n'a pas un caractère masculin ou féminin, il n'est ni bon ni mauvais et ne peut être comparé à rien, ce pourquoi on l'appelle « nature-de-bouddha ». Pourtant d'innombrables pensées naissent de lui comme des vagues se forment dans l'océan et comme des images se réfléchissent dans un miroir.
Si vous voulez connaître votre propre Esprit, vous devez avant tout plonger votre regard dans la source d'où surgissent les pensées. Que vous dormiez ou que vous travailliez, que vous soyez debout ou assis, demandez-vous profondément : « Qu'est-ce que mon propre Esprit ? » avec un désir intense de trouver la réponse à cette question. C'est en cela que consiste ce qu'on appelle « pratique », « désir de la vérité » ou « soif d'accomplissement », et le terme de zazen ne désigne rien d'autre que ce regard tourné vers l'intérieur. Mieux vaut interroger avec acharnement votre propre Esprit que de lire et de réciter chaque jour, pendant des années, sutras et dharani. Ces activités-là, qui sont purement formelles, ne sont pas sans vertu, mais celle-ci est courte et ensuite revient la souffrance. L'interrogation de son propre esprit conduisant finalement à l'illumination, cette pratique est une condition nécessaire pour devenir un bouddha. (...)
Quelle sorte de maître, en ce moment même, voit des couleurs, entend des voix, lève les mains, remue les pieds ? Nous savons que ces fonctions sont celles de notre esprit, mais personne ne sait avec précision comment elles s'accomplissent. On peut avancer que derrière ces actions il n'y a pas d'entité, et pourtant il est évident qu'elles sont accomplies spontanément. A l'inverse, on peut prétendre que ces actes sont ceux de quelque entité, et pourtant cette entité est invisible. Si l'on considère cette question comme insoluble, toute tentative de lui trouver une réponse raisonnable devient vaine et l'on ne sait plus que faire. A ce stade propice le désir de savoir se fait de plus en plus profond et lorsque l'interrogation est poussée à l'extrême, lorsqu'elle atteint le fond et que ce fond s'ouvre, nous ne doutons plus un instant que notre propre Esprit soit le Bouddha, l'univers du Vide. Alors nous n'éprouvons plus d'angoisse touchant la vie ou la mort et il n'y a plus de vérité à chercher."
抜隊得勝
(1327-1387)
Le sermon de Bassui
"Si vous voulez vous libérer des souffrances de la naissance et de la mort successives, vous devez apprendre à connaître la voie directe qui permet de devenir un bouddha. Cette voie consiste à connaître votre propre Esprit. Qu'est-ce que cet Esprit ? C'est la vraie nature de tous les êtres sensibles, qui existait avant la naissance de nos parents, avant notre propre naissance et qui existe toujours, immuable et éternelle, ce pourquoi on l'appelle « visage originel ». Cet Esprit est intrinsèquement pur. Il n'est pas créé à notre naissance et ne disparaît pas lorsque nous mourons. Il n'a pas un caractère masculin ou féminin, il n'est ni bon ni mauvais et ne peut être comparé à rien, ce pourquoi on l'appelle « nature-de-bouddha ». Pourtant d'innombrables pensées naissent de lui comme des vagues se forment dans l'océan et comme des images se réfléchissent dans un miroir.
Si vous voulez connaître votre propre Esprit, vous devez avant tout plonger votre regard dans la source d'où surgissent les pensées. Que vous dormiez ou que vous travailliez, que vous soyez debout ou assis, demandez-vous profondément : « Qu'est-ce que mon propre Esprit ? » avec un désir intense de trouver la réponse à cette question. C'est en cela que consiste ce qu'on appelle « pratique », « désir de la vérité » ou « soif d'accomplissement », et le terme de zazen ne désigne rien d'autre que ce regard tourné vers l'intérieur. Mieux vaut interroger avec acharnement votre propre Esprit que de lire et de réciter chaque jour, pendant des années, sutras et dharani. Ces activités-là, qui sont purement formelles, ne sont pas sans vertu, mais celle-ci est courte et ensuite revient la souffrance. L'interrogation de son propre esprit conduisant finalement à l'illumination, cette pratique est une condition nécessaire pour devenir un bouddha. (...)
Quelle sorte de maître, en ce moment même, voit des couleurs, entend des voix, lève les mains, remue les pieds ? Nous savons que ces fonctions sont celles de notre esprit, mais personne ne sait avec précision comment elles s'accomplissent. On peut avancer que derrière ces actions il n'y a pas d'entité, et pourtant il est évident qu'elles sont accomplies spontanément. A l'inverse, on peut prétendre que ces actes sont ceux de quelque entité, et pourtant cette entité est invisible. Si l'on considère cette question comme insoluble, toute tentative de lui trouver une réponse raisonnable devient vaine et l'on ne sait plus que faire. A ce stade propice le désir de savoir se fait de plus en plus profond et lorsque l'interrogation est poussée à l'extrême, lorsqu'elle atteint le fond et que ce fond s'ouvre, nous ne doutons plus un instant que notre propre Esprit soit le Bouddha, l'univers du Vide. Alors nous n'éprouvons plus d'angoisse touchant la vie ou la mort et il n'y a plus de vérité à chercher."
samedi, 30 juillet 2011
MANDALA
Au centre : Garbhadhatu (Sanskrit) ou bien Taizo-kai (jp.)
Au centre : Garbhadhatu (Sanskrit) ou bien Taizo-kai (jp.)
____________________________________________________________________________
Adibuddha Vairochana, entouré par quatre Adibuddhas (dorés) et quatre Bodhisattvas (blancs); dans le sens des aiguilles d'une montre depuis le haut: Ratnaketu, Samantabhadra, Samkusumitaraja, Manjushri, Amitabha, Avalokiteshvara, Divyadundhubhimeghanirghosa, Maitreya.
____________________________________________________________________________
Sanskrit - संस्कृतम् | 日本語: | Tibet. |
Ratnaketu (Aksobhya) | Hôtô Nyorai (Ashuku Nyorai) | Mi-bskyodpa |
Samantabhadra | Fugen Bosatsu | Kun-tu Bean-po |
Samkusumitarâja (Ratnasambhava) | Kaifuke-ô Nyorai (Hôshô Nyorai) | Rin-gbyun |
Mañjuśrï | Monju Bosatsu | Djam-dpal |
Amitāyus (Amitābha) | Muryôju Nyorai (Amida Nyorai) | Tse-dpag-med |
Avalokiteśvara | Kanjizai Bosatsu | Spyan-ras-gzigs |
Divyadundhubhimeghanirghosa (Amoghasiddhi) | Tenkuraion Nyorai (Fukûjôju Nyorai) | Don-grub |
Maitreya | Jishi Bosatsu (Miroku Bosatsu) | Byams-pa |
Location:Tokyo, Japan.
Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.
jeudi, 28 juillet 2011
jeudi, 21 juillet 2011
- Simplement assis de Kaïkan :
- La nature originelle de l'esprit est vacuité ;
Elle est depuis toujours toutes les existences de l'univers...
Simplement assis sans but, ayant lâché tout artifice,
On voit sans regarder, on entend sans écouter,
On pense sans penser,
L'instant présent n'est pas gâché...
- Kaïkan Taïshin
La contemplation dans le Dzogchen
La contemplation dans le Dzogchen
- par Tenzin Wangyal Rinpoché -
- par Tenzin Wangyal Rinpoché -
"Dans le Dzogchen, le terme "Nyamshag" (la contemplation) a un sens très précis : "la présence dans l'état d'inséparabilité de la clarté et de la vacuité". (...)
Dans le cadre du Dzogchen, la méditation sur la vacuité du chemin des Sûtras et les pratiques de la voie tantrique, comme la récitation de mantras et la visualisation de déités appliquées pour obtenir l'unification de la vacuité et de la béatitude, sont des pratiques secondaires utilisées lorsqu'elles sont nécessaires.
Ce que nous devons développer en tant que pratiquant du Dzogchen, c'est la contemplation de l'inséparabilité de la vacuité et de la clarté dans l'état naturel de l'esprit. Comme ils sont déjà inséparables, dans le Dzogchen, nous n'essayons pas de les unir comme le font les pratiquants des tantras, mais nous reconnaissons simplement leur indivisibilité. Les pratiques secondaires ne sont que des moyens habiles appliqués à ce développement. (...) Dans la pratique de concentration, un dualisme subsiste entre le sujet qui se concentre (fixant son objet) et l'objet de concentration (l'objet fixé), ainsi qu'entre l'intérieur (la conscience au sein du corps et de l'esprit du pratiquant) et l'extérieur (l'objet utilisé par la méditation). Mais dans la contemplation (Dzogchen), il n'y a ni sujet ni objet : c'est comme "verser l'eau dans de l'eau" (...), il n'y a plus là d'existence relative, la perception est directe, c'est celles des yogi. (...) Il suffit simplement de demeurer dans l'état de contemplation où intérieur et extérieur n'existent plus, lorsque s'élève la reconnaissance que toute réalité "extérieure" est une projection de l'état "intérieur". (...) La façon de comprendre est directe et la manière de demeurer dans l'état de contemplation est sans distinction, entre connaisseur et connu, sujet et objet.
Cet esprit, qui, au-delà de tout esprit conceptuel, appréhende l'état naturel primordial est un esprit interne subtil, connu également sous le nom de "claire lumière" (claire désigne vacuité et lumière désigne la clarté de l'état primordial). (...) La relation que nous entretenons avec l'émergence des pensées est l'un des points cruciaux de la contemplation [Dzogchen]. En observant comment les pensées s'élèvent, demeurent et se dissolvent dans la vacuité, nous percevons leur nature véritable, vide : les pensées sont le mouvement de l'esprit et sont de même nature que l'esprit naturel, tout comme les vagues sont de la même nature que la mer. Lorsque les pensées surgissent dans l'état de contemplation, nous sommes conscients qu'elles s'élèvent de la vacuité et que leur essence à la nature de la vacuité. Elle ne nous dérangent plus et nous les laissons partir, restant dans l'équanimité de la contemplation.
De cette façon, l'état naturel de la vacuité nous apparaît plus clairement quand dans notre expérience nous nous trouvons directement au contact de l'union et de l'identité de la clarté, Rigpa, et de la vacuité, Künshi, réalisant alors que la clarté et la vacuité sont inséparables au sein de l'état naturel. (...)
Il ne s'agit pas d'un état aveugle dont les pensées seraient absentes. En fait, si l'état de calme sans pensées que nous avons cultivé est prolongé au-delà de l'espace naturel qui existe entre deux pensées, on atteint un état d'ignorance et non de présence car, dans l'absence forcée de pensées, il n'y a que vacuité sans clarté, relaxation sans présence. Dans l'état véritable de contemplation, nous ne créons ni ne bloquons les pensées, mais, sans distraction, demeurons présents à tous les instants d'esprit, que des pensées y soient présentes ou non."
Tenzin Wangyal, Les prodiges de l'esprit naturel, Le Seuil, Point Sagesse, Paris, 2000.
Les pratiquants de zazen "apprécierons" les similitudes avec hishiryo...
lundi, 11 juillet 2011
Dzogchen (La nature de l'esprit.)
La nature de l'esprit dans la tradition du Dzogchen
- Par Namkhai Norbu Rinpoché
Namkhaï Norbu - Le cycle du jour et de la nuit L'essence du Dzogchen - Ed. JC Lattès 1998.
- Par Namkhai Norbu Rinpoché
"Dans le dzogchen, on établit une distinction claire, nette et essentielle entre la nature de l'esprit et l'esprit, à savoir, les processus de nos pensées, le flux incessant des concepts discursifs qui nous occupent constamment. Si la nature de l'esprit est comparable à un miroir poli avec la plus haute finition, les pensées, les émotions, les impulsions, les impressions et les sensations individuelles ne sont que des reflets qui apparaissent dans ce miroir. Ce que le mot tibétain Rigpa (qui peut se traduire par « conscience en tant que telle », ou encore par « présence pure») désigne est comparable à la puissance inhérente au miroir de renvoyer l'image de tout ce qui est placé devant lui, les choses belles ou laides indifféremment. Le contraire de rig-pa, « conscience et présence», est ma-Rigpa, « ignorance», ou baisse de conscience.
Lorsque nous sommes présents et conscients, nous avons le même statut, pour ainsi dire, que le miroir, alors que dans l'ignorance nous subissons le statut des reflets, nous nous trouvons dans la condition de ces reflets qui pensent que tout ce qui apparaît est substantiel et vrai. Avec la conscience en tant que telle, nous existons dans la condition de l'éveil; avec l'ignorance, nous nous retrouvons pris dans le cercle de la transmigration. L'état primordial ne désigne rien d'autre que la nature de l'esprit, telle quelle, laquelle transcende le temps et l'existence conditionnée.
Dans le dzogchen, on estime que la « vue» est encore plus importante que la méditation. La vue désigne la façon de voir, ou d'envisager les choses, et « comprendre» ne se rapporte pas ici à la seule compréhension intellectuelle, ni aux connaissances dispensées à l'école ou dans les livres, mais à l'expérience effective de l'accès à la connaissance de la vue."
Lorsque nous sommes présents et conscients, nous avons le même statut, pour ainsi dire, que le miroir, alors que dans l'ignorance nous subissons le statut des reflets, nous nous trouvons dans la condition de ces reflets qui pensent que tout ce qui apparaît est substantiel et vrai. Avec la conscience en tant que telle, nous existons dans la condition de l'éveil; avec l'ignorance, nous nous retrouvons pris dans le cercle de la transmigration. L'état primordial ne désigne rien d'autre que la nature de l'esprit, telle quelle, laquelle transcende le temps et l'existence conditionnée.
Dans le dzogchen, on estime que la « vue» est encore plus importante que la méditation. La vue désigne la façon de voir, ou d'envisager les choses, et « comprendre» ne se rapporte pas ici à la seule compréhension intellectuelle, ni aux connaissances dispensées à l'école ou dans les livres, mais à l'expérience effective de l'accès à la connaissance de la vue."
Namkhaï Norbu - Le cycle du jour et de la nuit L'essence du Dzogchen - Ed. JC Lattès 1998.
samedi, 9 juillet 2011
Dzogchen (l'éveil immédiat)
L'essence du Dzogchen...
Certains grands méditants disent que la nature de l'esprit est difficile à saisir. Ce n'est pas difficile du tout. L'erreur, c'est de ne pas comprendre la méditation. Il n'est pas besoin de chercher la méditation et il n'est pas besoin de l'acheter. Il n'est pas besoin de la faire et il n'est pas besoin d'aller la chercher. Il n'est pas besoin de travailler à la méditation. Il suffit de demeurer dans l'état qui autorise la libre émergence de tout ce qui peut apparaître dans l'esprit. (...) Quoi qu'il survienne dans l'esprit, il suffit de demeurer sans artificialité, calmement et sans vaciller sur tout ce qui se produit. Joie et félicité viendront sans effort. Lorsque la pratique du Dharma semble difficile, c'est simplement le signe de nos propres fautes et souillures.
Certains grands méditants ne demeurent pas, comme cela est nécessaire, sur l'esprit lui-même mais recherchent inutilement l'esprit ici ou là. En regardant et cherchant de la sorte ici ou là, l'esprit n'est pas compris. C'est l'erreur de ne pas comprendre le sens réel. On n'a pas besoin de regarder et de chercher ici ou là. Demeurez simplement sur l'esprit qui regarde et qui cherche ici ou là. (...)
Toutes les pensées qui apparaissent en vous, bonnes ou mauvaises, subtiles ou grossières, quelle que soit la manière dont elles surgissent, sont l'énergie naturelle sans entrave de la conscience éveillée. Aussi ne cherchez pas de fautes. N'acceptez pas, ne rejetez pas. Maintenez sans saisie ce qui directement survient et se libère spontanément. Maintenez la simultanéité de l'émergence et de la libération.
Peu importe quelle sorte d'activité vous faites, agissez sans penser, avec aise et spontanéité. Sans saisir, demeurez détachés et libres. Sans fixer aucun objet, conservez la fluidité. Inné, s'écoulant, s'écoulant. S'écoulant, s'écoulant sans cesse. Restez détendus, dans la compréhension de l'absence de nature propre inhérente à toute chose.
Les yogis qui pratiquent cette conscience éveillée instantanée ont peu de besoins. Bien qu'il y ait de nombreux Dharmas à étudier, il n'est rien qui ne se ramène à la conscience éveillée. Aussi arrêtez les activités du Dharma et alors, la conscience éveillée instantanée devient très facile. Cela est très dangereux pour le Samsara. C'est le plus grand destructeur de la confusion. Cela mène rapidement à la bouddhéité et cela accomplit promptement notre propre bien et celui d'autrui. (...)
Connaissant ce point essentiel, vous devez être diligents dans la pratique de la conscience éveillée. La vie est facilement gaspillée en distraction, aussi est-il vital de se prémunir contre la distraction. Voilà tout ce que j'avais à dire"
Extrait d'un texte de Patrul Rimpoché...
Seul dans la montagne.
Personne en vue dans la montagne vide
On n'entend que l'écho d'une voix d'homme
L'astre en recul se glisse au fond des bois
Il éclaire à nouveau la mousse verte.
On n'entend que l'écho d'une voix d'homme
L'astre en recul se glisse au fond des bois
Il éclaire à nouveau la mousse verte.
jeudi, 9 juin 2011
mardi, 10 mai 2011
Zanmaï - O - Zanmaï
Zanmai-O-Zanmai: The Samadhi That is Sovereign of Samadhis
by Eihei Dogen zenji
translated by Yasuda Joshu Dainen roshi
and Anzan Hoshin roshi
Traduit de l'anglais par le moine Kaïkan Taïshin
S'asseoir en zazen c'est transcender tout l'univers et vivre une vie qui soit grande et unique dans le royaume des Bouddhas et ancêtres éveillés. S'asseoir dans cette posture passe au-dessus de tous les points de vue, de tous les démons, et permet d'entrer pleinement dans le lieu le plus intime des Boudhas et Patriarches. C'est la seule méthode pour atteindre l'éveil suprême des Bouddhas et Patriartches, car c'est la seule pratique à laquelle ils se sont adonnés, il n'y en a pas d'autre.
------------------------------------------------------------------------------------------
Le royaume de zazen est très différent des autres. C'est en comprenant ce fait que les Bouddhas et Patriarches ont résolus l' éveil et le nirvana à travers leur aspiration à la vrai pratique. Au moment de s'asseoir il faut regarder la stabilité et au même instant regarder ce que "s'asseoir" en soi est profondément. Est-ce faire un saut périlleux ? Est-ce un état de vigoureuse activité ? Est-ce penser, ne pas penser ? Est-ce agir, non-agir ? Est-ce qu'il y a une assise dans l'assise ? L'assise est-elle dans le corps-esprit ou libre d'être "assise dans l'assise" et "assise dans le corps-esprit" ? Et ainsi de suite. Vous devez examiner des milliers de points comme ceux-ci. Assis en zazen avec le corps. Assis en zazen avec l'esprit. Libre du corps et de l'esprit être assis en zazen.
------------------------------------------------------------------------------------------
Mon ancien Maître le Vieux Bouddha disait : "Pratiquer zazen c'est se débarrasser du corps-esprit. Seulement être assis est la réalisation primordiale (shikantasa). Brûler de l’encens, se prosterner, invoquer le nom du Bouddha, pratiquer la repentance, lire ou chanter les soutras n’est pas vraiment indispensable. Depuis ces quatre ou cinq cents dernières années, seul mon défunt Maître a enseigné que Shikantaza permettait la saisie de l’esprit des bouddhas et des patriarches puis de faire un avec leurs expériences. Ils sont peu nombreux en Chine à pouvoir l’égaler. Ceux qui ont compris que zazen est le Dharma et que le Dharma c'est zazen ne sont pas nombreux. Même si certains on physiquement réalisé zazen en tant que Dharma de Bouddha, peu ont réalisé zazen en tant que zazen. Alors comment soutenir et supporter le Bouddha-Dharma ? Car s'il en est ainsi, il y a être assis avec l'esprit qui n'est pas semblable à être assis avec le corps. Il y a zazen avec le corps qui n'est pas semblable à zazen avec l'esprit. Et il y a être assis sans corps ni esprit qui n'est pas semblable à "zazen débarrassé du corps-esprit". Être ainsi réuni pratique et réalisation des Bouddhas et Patriarches. Continuellement et vivement examinez cette pensée, cet esprit, cette volonté, cette conscience.
------------------------------------------------------------------------------------------
Shākyamuni Bouddha dit à une assemblée de moines : — Quand vous faites zazen, vous réalisez le Samādhi , dans votre mental et dans votre corps. Vous devenez dignes au point d’être respectés par autrui. Comme le soleil réchauffe le monde, zazen secouera notre mental engourdi, oisif et illusionné, il fera en sorte que notre corps redevienne agile et infatiguable ou encore nous procurera un sentiment de joie. S’asseoir paisiblement comme un dragon qui se love. Seulement l'image de la posture du lotus fait peur au roi des démons de l'illusion. Il en ressentirait de l’effroi et plus encore s’il lui arrivait de voir un homme éveillé dans la rectitude de son assise.
Si une représentation de la posture peut effrayer Māra, nous pouvons imaginer la puissance que renferment la posture en elle-même et les mérites de la pratique. Zazen chaque jour est joie sans limite et constante vertu.
Shākyamuni dit à une vaste assemblée de moines : « Voilà pourquoi nous faisons zazen et recommandons à tous d’en faire autant. Les non-bouddhistes recherchent la Voie en utilisant une multitude de postures, ils se perdent dans un océan d’erreurs et leur esprit ne connaît jamais la pacification. C’est pour cette raison qu’un Bouddha enseigne à ses disciples la posture de zazen. Si nous nous asseyons dans la rectitude, notre esprit connaîtra la rectitude.
Quand le corps est assis droit, l'esprit n'est pas las, l'esprit est alerte, l'intention est alignée et l'attention est focalisée avec ce qui est juste présent. Si l'esprit est agité ou distrait ou si le corps hésite ou penche ils sont rétablis et équilibrés. Si vous voulez éprouver samãdhi ou entrer en samãdhi, ou même si l'esprit est juste distrait et court après des images diverses, tous ces états peuvent être complètement équilibrés. En pratiquant de cette façon, nous éprouvons et pénétrons le samãdhi qui est le souverain de tous les samãdhis.
------------------------------------------------------------------------------------------
Maintenant, nous sommes en mesure de comprendre pourquoi zazen est le roi de tous les Samādhis C’est la réalisation. Tous les autres Samādhis lui sont subordonnés. La rectitude de notre corps et de notre esprit, les Bouddhas et les Patriarches authentiques, l’éveil ou l’essence véritable et la vie de tous les Bouddhas sont contenus dans zazen. C’est dans un corps vivant — notre peau, nos os et notre moëlle — que l’on fait zazen et que nous réalisons zanmai ô zanmai. Shākyamuni en a toujours fait usage, il l’a transmise à ses disciples et l’a enseignée aux hommes.
Depuis le septième Bouddha du passé, l’essence de la Voie bouddhique est zazen. Sous l’arbre de la bodhi, Shākyamuni fit zazen sans se préoccuper du temps — cinquante ou soixante kalpas, vingt et un jours ou seulement un instant — ainsi il fit tourner inlassablement la roue du Dharma . L’enseignement de Shākyamuni est complet et il ne manque rien. Zazen en lui-même contient tous les sūtras. Rien ne manque, c’est juste un sutra jaune enroulé autour d'un bâton rouge . A ce moment Bouddha rencontre Bouddha . C’est aussi le moment où tous les êtres sensibles deviennent des Bouddhas.
Le Premier Patriarche, Bodhidharma le Vénérable, est arrivé de l'ouest et a passé neuf ans faisant face au mur à Shaolin-si sur Susan en assise Zen dans la position de lotus. Depuis ce jour, intelligence et œil [l'essence et la vue du Dharma] se sont répandus en Chine. Zazen était la raison de vivre du premier Patriarche. Avant sa venue en Chine personne ne connaissait zazen. Durant toute notre vie, jour et nuit sans relâche, nous devrions nous consacrer à la pratique de zazen sans quitter le monastère. C’est cela Zanmai ō Zanmai.
by Eihei Dogen zenji
translated by Yasuda Joshu Dainen roshi
and Anzan Hoshin roshi
Traduit de l'anglais par le moine Kaïkan Taïshin
S'asseoir en zazen c'est transcender tout l'univers et vivre une vie qui soit grande et unique dans le royaume des Bouddhas et ancêtres éveillés. S'asseoir dans cette posture passe au-dessus de tous les points de vue, de tous les démons, et permet d'entrer pleinement dans le lieu le plus intime des Boudhas et Patriarches. C'est la seule méthode pour atteindre l'éveil suprême des Bouddhas et Patriartches, car c'est la seule pratique à laquelle ils se sont adonnés, il n'y en a pas d'autre.
------------------------------------------------------------------------------------------
Le royaume de zazen est très différent des autres. C'est en comprenant ce fait que les Bouddhas et Patriarches ont résolus l' éveil et le nirvana à travers leur aspiration à la vrai pratique. Au moment de s'asseoir il faut regarder la stabilité et au même instant regarder ce que "s'asseoir" en soi est profondément. Est-ce faire un saut périlleux ? Est-ce un état de vigoureuse activité ? Est-ce penser, ne pas penser ? Est-ce agir, non-agir ? Est-ce qu'il y a une assise dans l'assise ? L'assise est-elle dans le corps-esprit ou libre d'être "assise dans l'assise" et "assise dans le corps-esprit" ? Et ainsi de suite. Vous devez examiner des milliers de points comme ceux-ci. Assis en zazen avec le corps. Assis en zazen avec l'esprit. Libre du corps et de l'esprit être assis en zazen.
------------------------------------------------------------------------------------------
Mon ancien Maître le Vieux Bouddha disait : "Pratiquer zazen c'est se débarrasser du corps-esprit. Seulement être assis est la réalisation primordiale (shikantasa). Brûler de l’encens, se prosterner, invoquer le nom du Bouddha, pratiquer la repentance, lire ou chanter les soutras n’est pas vraiment indispensable. Depuis ces quatre ou cinq cents dernières années, seul mon défunt Maître a enseigné que Shikantaza permettait la saisie de l’esprit des bouddhas et des patriarches puis de faire un avec leurs expériences. Ils sont peu nombreux en Chine à pouvoir l’égaler. Ceux qui ont compris que zazen est le Dharma et que le Dharma c'est zazen ne sont pas nombreux. Même si certains on physiquement réalisé zazen en tant que Dharma de Bouddha, peu ont réalisé zazen en tant que zazen. Alors comment soutenir et supporter le Bouddha-Dharma ? Car s'il en est ainsi, il y a être assis avec l'esprit qui n'est pas semblable à être assis avec le corps. Il y a zazen avec le corps qui n'est pas semblable à zazen avec l'esprit. Et il y a être assis sans corps ni esprit qui n'est pas semblable à "zazen débarrassé du corps-esprit". Être ainsi réuni pratique et réalisation des Bouddhas et Patriarches. Continuellement et vivement examinez cette pensée, cet esprit, cette volonté, cette conscience.
------------------------------------------------------------------------------------------
Shākyamuni Bouddha dit à une assemblée de moines : — Quand vous faites zazen, vous réalisez le Samādhi , dans votre mental et dans votre corps. Vous devenez dignes au point d’être respectés par autrui. Comme le soleil réchauffe le monde, zazen secouera notre mental engourdi, oisif et illusionné, il fera en sorte que notre corps redevienne agile et infatiguable ou encore nous procurera un sentiment de joie. S’asseoir paisiblement comme un dragon qui se love. Seulement l'image de la posture du lotus fait peur au roi des démons de l'illusion. Il en ressentirait de l’effroi et plus encore s’il lui arrivait de voir un homme éveillé dans la rectitude de son assise.
Si une représentation de la posture peut effrayer Māra, nous pouvons imaginer la puissance que renferment la posture en elle-même et les mérites de la pratique. Zazen chaque jour est joie sans limite et constante vertu.
Shākyamuni dit à une vaste assemblée de moines : « Voilà pourquoi nous faisons zazen et recommandons à tous d’en faire autant. Les non-bouddhistes recherchent la Voie en utilisant une multitude de postures, ils se perdent dans un océan d’erreurs et leur esprit ne connaît jamais la pacification. C’est pour cette raison qu’un Bouddha enseigne à ses disciples la posture de zazen. Si nous nous asseyons dans la rectitude, notre esprit connaîtra la rectitude.
Quand le corps est assis droit, l'esprit n'est pas las, l'esprit est alerte, l'intention est alignée et l'attention est focalisée avec ce qui est juste présent. Si l'esprit est agité ou distrait ou si le corps hésite ou penche ils sont rétablis et équilibrés. Si vous voulez éprouver samãdhi ou entrer en samãdhi, ou même si l'esprit est juste distrait et court après des images diverses, tous ces états peuvent être complètement équilibrés. En pratiquant de cette façon, nous éprouvons et pénétrons le samãdhi qui est le souverain de tous les samãdhis.
------------------------------------------------------------------------------------------
Maintenant, nous sommes en mesure de comprendre pourquoi zazen est le roi de tous les Samādhis C’est la réalisation. Tous les autres Samādhis lui sont subordonnés. La rectitude de notre corps et de notre esprit, les Bouddhas et les Patriarches authentiques, l’éveil ou l’essence véritable et la vie de tous les Bouddhas sont contenus dans zazen. C’est dans un corps vivant — notre peau, nos os et notre moëlle — que l’on fait zazen et que nous réalisons zanmai ô zanmai. Shākyamuni en a toujours fait usage, il l’a transmise à ses disciples et l’a enseignée aux hommes.
Depuis le septième Bouddha du passé, l’essence de la Voie bouddhique est zazen. Sous l’arbre de la bodhi, Shākyamuni fit zazen sans se préoccuper du temps — cinquante ou soixante kalpas, vingt et un jours ou seulement un instant — ainsi il fit tourner inlassablement la roue du Dharma . L’enseignement de Shākyamuni est complet et il ne manque rien. Zazen en lui-même contient tous les sūtras. Rien ne manque, c’est juste un sutra jaune enroulé autour d'un bâton rouge . A ce moment Bouddha rencontre Bouddha . C’est aussi le moment où tous les êtres sensibles deviennent des Bouddhas.
Le Premier Patriarche, Bodhidharma le Vénérable, est arrivé de l'ouest et a passé neuf ans faisant face au mur à Shaolin-si sur Susan en assise Zen dans la position de lotus. Depuis ce jour, intelligence et œil [l'essence et la vue du Dharma] se sont répandus en Chine. Zazen était la raison de vivre du premier Patriarche. Avant sa venue en Chine personne ne connaissait zazen. Durant toute notre vie, jour et nuit sans relâche, nous devrions nous consacrer à la pratique de zazen sans quitter le monastère. C’est cela Zanmai ō Zanmai.
lundi, 21 mars 2011
dimanche, 20 mars 2011
samedi, 19 mars 2011
Histoire de Yoka
L'histoire de Yoka est contenue dans le Dan kyo, écrit par le sixième patriarche. En voici un résumé:
Le maître zen Genkaku (profond satori), nom de Yoka Daishi (daishi: grand maître) - du village de Yoka - naquit dans une famille Tai dans l'état de On shu. Etant jeune il étudia les sutras et les shastras; il connaissait bien .l'enseignement de samatha (la tranquillisation) et de vipassana (la vision profonde). Par la lecture du vimalakirti nidesa sutra, il réalisa intuitivement le mystère de son propre esprit, c'est-à-dire qu'il réalisa l'essence de l'esprit.
Un ami appelé Gensaku, disciple du sixième patriarche, lui rendit visite et, au cours de leur conversation, il remarqua que les commentaires de Genkaku étaient en accord avec ce qu'avaient dit les différents patriarches.
Il lui demanda alors :
« Puis-je connaître le nom du maître qui vous a transmis le. Dharma ?
« J'ai eu des instructions », répliqua Genkaku, « quand j'ai étudié les sutras et les shastras de la catégorie vaipulya, niais c'est par la lecture du Vimalakirti nirdesa sutra que j'ai réalisé la signification de l'école du buddhacitta (l'esprit du Bouddha) - l'école dhyana - et, à cet égard, je n'ai pas encore eu de maître pour vérifier et confirmer ma réalisation.
- Dans le temps des bouddhas du passé », remarqua Gensaku, « il était possible de se dispenser des services d'un maître, mais depuis ce temps, celui qui atteint l'illumination sans l'aide et la confirmation d'un maître est foncièrement un hérétique ».
- Voulez-vous être assez aimable pour être mon témoin ? » Demanda Genkaku.
- Mes paroles n'ont pas de poids », répliqua son ami. « A Sokei on peut trouver le sixième patriarche près duquel une foule de visiteurs viennent de toutes les directions, avec pour but commun d'obtenir la transmission du dharma. Si vous désirez y aller, je serais heureux de vous y accompagner. »
Quand ils arrivèrent à Sokei pour une entrevue avec le patriarche, Genkaku tourna autour de lui trois fois, puis se tint debout sans le saluer.
Remarquant son attitude discourtoise, le patriarche lui dit : .
- Un moine bouddhiste est la 'personnification de trois mille préceptes de moralité et de huit mille règles disciplinaires mineures ... Je me demande d'où vous venez et ce qui vous rend si suffisant..
- Puisque la question des renaissances incessantes est une question urgente et que la mort peut survenir à n'importe quel moment, je n'ai pas de temps à perdre en cérémonies et je désire que vous me donniez une prompte réponse à ce problème..
- Pourquoi ne réalisez-vous pas le principe du « sans naissance» pour résoudre ainsi le problème de l'impermanence de la vie? répliqua le patriarche.
- Réaliser l'essence de l'esprit est être libre de renaissance » répliqua Genkaku, « et une fois que ce problème est résolu, la question de l'impermanence n'existe pas plus longtemps.
- C'est ainsi, c'est ainsi », opina le patriarche.
A ce moment, Genkaku rendit hommage selon la cérémonie du départ.
- Ne partez-vous pas trop rapidement? » demanda le patriarche.
- Comment peut-il y avoir rapidité, alors que le mouvement n'existe. pas intrinsèquement? » répondit Genkaku.
- Qui sait que le mouvement n'existe pas? » demanda le patriarche.
- J'espère que vous ne spécifierez pas » observa Genkaku.
Le patriarche le loua de sa complète compréhension de l'idée de « sans naissance » mais Genkaku rétorqua:
« Y a-t-il une idée de « sans naissance » ?
- Sans idée, qui peut spécifier? » demanda le patriarche.
- Ce qui spécifie n'est pas une idée » répliqua Genkaku.
- Bien dit! » S’exclama le patriarche. Il demanda .alors à Genkaku de retarder son départ et de passer la nuit là. C'est depuis ce moment que Genkaku fut connu de ses contemporains comme l'illuminé-qui-a-passé-une nuit-avec-le-patriarche. »
Le maître zen Genkaku (profond satori), nom de Yoka Daishi (daishi: grand maître) - du village de Yoka - naquit dans une famille Tai dans l'état de On shu. Etant jeune il étudia les sutras et les shastras; il connaissait bien .l'enseignement de samatha (la tranquillisation) et de vipassana (la vision profonde). Par la lecture du vimalakirti nidesa sutra, il réalisa intuitivement le mystère de son propre esprit, c'est-à-dire qu'il réalisa l'essence de l'esprit.
Un ami appelé Gensaku, disciple du sixième patriarche, lui rendit visite et, au cours de leur conversation, il remarqua que les commentaires de Genkaku étaient en accord avec ce qu'avaient dit les différents patriarches.
Il lui demanda alors :
« Puis-je connaître le nom du maître qui vous a transmis le. Dharma ?
« J'ai eu des instructions », répliqua Genkaku, « quand j'ai étudié les sutras et les shastras de la catégorie vaipulya, niais c'est par la lecture du Vimalakirti nirdesa sutra que j'ai réalisé la signification de l'école du buddhacitta (l'esprit du Bouddha) - l'école dhyana - et, à cet égard, je n'ai pas encore eu de maître pour vérifier et confirmer ma réalisation.
- Dans le temps des bouddhas du passé », remarqua Gensaku, « il était possible de se dispenser des services d'un maître, mais depuis ce temps, celui qui atteint l'illumination sans l'aide et la confirmation d'un maître est foncièrement un hérétique ».
- Voulez-vous être assez aimable pour être mon témoin ? » Demanda Genkaku.
- Mes paroles n'ont pas de poids », répliqua son ami. « A Sokei on peut trouver le sixième patriarche près duquel une foule de visiteurs viennent de toutes les directions, avec pour but commun d'obtenir la transmission du dharma. Si vous désirez y aller, je serais heureux de vous y accompagner. »
Quand ils arrivèrent à Sokei pour une entrevue avec le patriarche, Genkaku tourna autour de lui trois fois, puis se tint debout sans le saluer.
Remarquant son attitude discourtoise, le patriarche lui dit : .
- Un moine bouddhiste est la 'personnification de trois mille préceptes de moralité et de huit mille règles disciplinaires mineures ... Je me demande d'où vous venez et ce qui vous rend si suffisant..
- Puisque la question des renaissances incessantes est une question urgente et que la mort peut survenir à n'importe quel moment, je n'ai pas de temps à perdre en cérémonies et je désire que vous me donniez une prompte réponse à ce problème..
- Pourquoi ne réalisez-vous pas le principe du « sans naissance» pour résoudre ainsi le problème de l'impermanence de la vie? répliqua le patriarche.
- Réaliser l'essence de l'esprit est être libre de renaissance » répliqua Genkaku, « et une fois que ce problème est résolu, la question de l'impermanence n'existe pas plus longtemps.
- C'est ainsi, c'est ainsi », opina le patriarche.
A ce moment, Genkaku rendit hommage selon la cérémonie du départ.
- Ne partez-vous pas trop rapidement? » demanda le patriarche.
- Comment peut-il y avoir rapidité, alors que le mouvement n'existe. pas intrinsèquement? » répondit Genkaku.
- Qui sait que le mouvement n'existe pas? » demanda le patriarche.
- J'espère que vous ne spécifierez pas » observa Genkaku.
Le patriarche le loua de sa complète compréhension de l'idée de « sans naissance » mais Genkaku rétorqua:
« Y a-t-il une idée de « sans naissance » ?
- Sans idée, qui peut spécifier? » demanda le patriarche.
- Ce qui spécifie n'est pas une idée » répliqua Genkaku.
- Bien dit! » S’exclama le patriarche. Il demanda .alors à Genkaku de retarder son départ et de passer la nuit là. C'est depuis ce moment que Genkaku fut connu de ses contemporains comme l'illuminé-qui-a-passé-une nuit-avec-le-patriarche. »
jeudi, 17 mars 2011
Moyens d'existence justes
sammā-ājīva : moyens d'existence justes ou profession juste
正命 (vie juste)
"Right Livelihood" : façon de vivre juste.
N'oublions pas la vision juste...Extrait d'un Kusen de Roland Yuno Rech.
Le mode de vie juste :
Ensuite, ce qu’on appelle le mode de vie juste, c’est d’abord l’activité professionnelle.
Comment exercer une activité professionnelle qui ne trahisse pas ce que nous avons pu réaliser de la voie à travers notre pratique de zazen ? Alors, cela va être d’éviter les professions qui sont cause de souffrance. Par exemple des professions qui créeraient de la souffrance pour des animaux, pour des êtres vivants, qui provoqueraient de la pollution, des professions toxiques, dangereuses, le commerce des armes, de drogues, de produits néfastes pour la santé ne seraient pas des professions justes.
D’ailleurs, généralement, les gens qui commencent à pratiquer zazen, au bout d’un certain temps, s’interrogent sur leur engagement professionnel. Et souvent nous voyons des gens évoluer au fil des années vers un désir d’avoir une profession qui leur permette d’exprimer d’avantage un certain sens de la solidarité, un désir de venir en aide aux autres.
Mais quelque soit notre engagement professionnel, dans le mode de vie juste, il y a aussi la manière de l’exercer qui en fait la justesse. En faisant le même métier, une personne essayant de pratiquer la voie du zen pourra en faire une forme de pratique de la voie et transformer complètement la manière d’exercer cette profession par rapport à quelqu’un qui n’aurait pas ce souci. Le mode de vie juste concerne aussi toute notre vie relationnelle et sociale, pas seulement dans la vie professionnelle.
Même si nous sommes obligés de faire une profession qui semble contraire à l'éthique de la Voie, c'est la façon dont nous allons exercer cette profession (quelle qu'elle soit) qui fera toute la différence...
Bonne compréhension à tous...
samedi, 5 mars 2011
Les dernières paroles de Bouddha.
Les dernières paroles de Bouddha.
Tandis qu'il était couché entre les arbres du bois de Sala, à Kusinagara, le Bouddha s'adressa pour la dernière fois à ses disciples, insistant encore une fois sur l'importance du Dharma. Il voulait que le Dharma soit leur maître, et non une personne. Il leur dit :
Soyez vous-même votre lampe, soyez vous-même votre recours; ne dépendez pas de quelqu'un d'autre. Que mon enseignement soit votre lampe, qu'il soit votre recours; ne dépendez pas d'un autre enseignement...
Regardez votre corps et voyez combien il est impur. Sachant que le plaisir et la douleur du corps sont pareillement cause de souffrance, comment pouvez-vous laisser libre cours à ses désirs ?
Regardez votre esprit et voyez combien il change. Comment pouvez-vous tomber dans l'illusion à son sujet et entretenir l'orgueil et l'égoïsme, alors que vous savez que ces sentiments vous conduiront inévitablement à la souffrance? Regardez toutes choses, pouvez-vous trouver en elles quelque chose qui soit durable? Sont-elles autre chose que des agglomérats qui, tôt ou tard, se briseront et seront dispersés? Ne soyez pas effrayé en constatant l'universalité de la souffrance, mais suivez mon enseignement, même après ma mort. Ainsi, vous vous débarrasserez de la peine. Oui, faites cela et vous serez vraiment mes disciples.
Mes disciples" les enseignements que je vous ai donnés, vous ne devez jamais les oublier, ni les laisser perdre. Ils doivent toujours se conserver, être étudiés, être pratiqués. Si vous suivez mes enseignements, vous serez toujours heureux.
L'important, dans mon enseignement, c'est que vous contrôliez votre esprit. Rejetez la convoitise et gardez votre corps droit, votre esprit pur et vos paroles sincères. Si vous vous rappelez constamment le caractère passager de votre vie, vous serez capable de mettre fin à la convoitise et à la colère et d'éviter tout le mal.
Si vous remarquez que votre esprit est tenté ou empêtré dans la convoitise, il vous faut supprimer la convoitise et contrôler la tentation. Soyez vous-même le maître de votre esprit.
C'est son propre esprit qui fait d'un homme un bouddha ou qui en fait une bête. Trompé par l'erreur, on devient un démon, éveillé, on devient un bouddha. Par conséquent, contrôlez votre esprit et ne le laissez pas s'écarter du Noble Chemin.
Conformément à mon enseignement, ayez du respect les uns pour les autres et évitez les disputes. N'imitez pas l'eau et l'huile qui se repoussent mutuellement; imitez plutôt l'eau et le lait, qui peuvent se mélanger parfaitement.
Étudiez ensemble, enseignez ensemble, pratiquez ensemble. Ne gaspillez pas votre esprit et votre temps en oisiveté et querelles. Jouissez des fleurs de l'éveil en leur saison et moissonnez le fruit du Droit Chemin.
Les enseignements que je vous ai donnés, j'en ai eu l'idée en suivant moi-même le chemin. Il vous faut suivre ces enseignements et vous y conformer en toutes circonstances.
Si vous les négligez, c'est que vous ne m'avez pas réellement rencontré, c'est que vous êtes en réalité loin de moi, bien que vous soyez maintenant assis auprès de moi. Si au contraire vous acceptez et pratiquez mes enseignements, quand bien même vous seriez à l'autre bout du monde, vous êtes tout près de moi.
Mes disciples, ma fin approche, notre séparation ne saurait tarder. Cependant, ne vous lamentez pas. La vie est un changement continuel et; rien n'échappe à la dissolution du corps. Cela, je vais vous le montrer maintenant par ma propre mort, mon corps se dissolvant comme une charrette délabrée.
Ne vous lamentez pas vainement, émerveillez-vous plutôt de cette loi du devenir et apprenez ainsi combien vide est la vie humaine. N'entretenez pas le désir absurde de voir demeurer ce qui est transitoire.
Le démon des désirs mondains cherche toujours le moyen de tromper l'esprit. Si une vipère vit dans votre chambre, vous ne pourrez dormir tranquille qu'après l'avoir chassée. Il vous faut briser les liens des désirs mondains et les chasser comme vous le feriez avec une vipère. Il vous faut sérieusement protéger votre esprit.
Mes disciples, mon dernier moment est venu, mais n'oubliez pas que la mort, c'est seulement la dissolution de ce corps physique. Le corps est né des parents, il a grandi grâce à la nourriture, inévitables pour lui sont la maladie et la mort.
Le vrai Bouddha, lui, n'est pas un corps humain. C'est l'éveil. Un corps humain doit disparaître, mais la sagesse de l'éveil, elle, demeure éternellement dans la vérité du Dharma, dans la pratique du Dharma. Celui qui voit seulement mon corps ne me voit pas réellement. C'est seulement celui qui accepte mon enseignement qui me voit réellement.
Après ma mort, le Dharma sera votre maître. Suivez le Dharma et ainsi, vous me serez fidèles. Durant les quarante-cinq dernières années de ma vie, je n'ai rien tenu caché de mon enseignement. Il n'y a pas d'enseignement secret, ni de sens caché. Tout a été enseigné ouvertement et clairement.
Mes chers disciples, maintenant, c'est la fin. Dans un instant, j'atteindrai le nirvana. Voilà mes dernières instructions.
Extrait de «L'Enseignement du Bouddha », Bukkyo Dendo Kyokai, Tokyo.
Soyez vous-même votre lampe, soyez vous-même votre recours; ne dépendez pas de quelqu'un d'autre. Que mon enseignement soit votre lampe, qu'il soit votre recours; ne dépendez pas d'un autre enseignement...
Regardez votre corps et voyez combien il est impur. Sachant que le plaisir et la douleur du corps sont pareillement cause de souffrance, comment pouvez-vous laisser libre cours à ses désirs ?
Regardez votre esprit et voyez combien il change. Comment pouvez-vous tomber dans l'illusion à son sujet et entretenir l'orgueil et l'égoïsme, alors que vous savez que ces sentiments vous conduiront inévitablement à la souffrance? Regardez toutes choses, pouvez-vous trouver en elles quelque chose qui soit durable? Sont-elles autre chose que des agglomérats qui, tôt ou tard, se briseront et seront dispersés? Ne soyez pas effrayé en constatant l'universalité de la souffrance, mais suivez mon enseignement, même après ma mort. Ainsi, vous vous débarrasserez de la peine. Oui, faites cela et vous serez vraiment mes disciples.
Mes disciples" les enseignements que je vous ai donnés, vous ne devez jamais les oublier, ni les laisser perdre. Ils doivent toujours se conserver, être étudiés, être pratiqués. Si vous suivez mes enseignements, vous serez toujours heureux.
L'important, dans mon enseignement, c'est que vous contrôliez votre esprit. Rejetez la convoitise et gardez votre corps droit, votre esprit pur et vos paroles sincères. Si vous vous rappelez constamment le caractère passager de votre vie, vous serez capable de mettre fin à la convoitise et à la colère et d'éviter tout le mal.
Si vous remarquez que votre esprit est tenté ou empêtré dans la convoitise, il vous faut supprimer la convoitise et contrôler la tentation. Soyez vous-même le maître de votre esprit.
C'est son propre esprit qui fait d'un homme un bouddha ou qui en fait une bête. Trompé par l'erreur, on devient un démon, éveillé, on devient un bouddha. Par conséquent, contrôlez votre esprit et ne le laissez pas s'écarter du Noble Chemin.
Conformément à mon enseignement, ayez du respect les uns pour les autres et évitez les disputes. N'imitez pas l'eau et l'huile qui se repoussent mutuellement; imitez plutôt l'eau et le lait, qui peuvent se mélanger parfaitement.
Étudiez ensemble, enseignez ensemble, pratiquez ensemble. Ne gaspillez pas votre esprit et votre temps en oisiveté et querelles. Jouissez des fleurs de l'éveil en leur saison et moissonnez le fruit du Droit Chemin.
Les enseignements que je vous ai donnés, j'en ai eu l'idée en suivant moi-même le chemin. Il vous faut suivre ces enseignements et vous y conformer en toutes circonstances.
Si vous les négligez, c'est que vous ne m'avez pas réellement rencontré, c'est que vous êtes en réalité loin de moi, bien que vous soyez maintenant assis auprès de moi. Si au contraire vous acceptez et pratiquez mes enseignements, quand bien même vous seriez à l'autre bout du monde, vous êtes tout près de moi.
Mes disciples, ma fin approche, notre séparation ne saurait tarder. Cependant, ne vous lamentez pas. La vie est un changement continuel et; rien n'échappe à la dissolution du corps. Cela, je vais vous le montrer maintenant par ma propre mort, mon corps se dissolvant comme une charrette délabrée.
Ne vous lamentez pas vainement, émerveillez-vous plutôt de cette loi du devenir et apprenez ainsi combien vide est la vie humaine. N'entretenez pas le désir absurde de voir demeurer ce qui est transitoire.
Le démon des désirs mondains cherche toujours le moyen de tromper l'esprit. Si une vipère vit dans votre chambre, vous ne pourrez dormir tranquille qu'après l'avoir chassée. Il vous faut briser les liens des désirs mondains et les chasser comme vous le feriez avec une vipère. Il vous faut sérieusement protéger votre esprit.
Mes disciples, mon dernier moment est venu, mais n'oubliez pas que la mort, c'est seulement la dissolution de ce corps physique. Le corps est né des parents, il a grandi grâce à la nourriture, inévitables pour lui sont la maladie et la mort.
Le vrai Bouddha, lui, n'est pas un corps humain. C'est l'éveil. Un corps humain doit disparaître, mais la sagesse de l'éveil, elle, demeure éternellement dans la vérité du Dharma, dans la pratique du Dharma. Celui qui voit seulement mon corps ne me voit pas réellement. C'est seulement celui qui accepte mon enseignement qui me voit réellement.
Après ma mort, le Dharma sera votre maître. Suivez le Dharma et ainsi, vous me serez fidèles. Durant les quarante-cinq dernières années de ma vie, je n'ai rien tenu caché de mon enseignement. Il n'y a pas d'enseignement secret, ni de sens caché. Tout a été enseigné ouvertement et clairement.
Mes chers disciples, maintenant, c'est la fin. Dans un instant, j'atteindrai le nirvana. Voilà mes dernières instructions.
Extrait de «L'Enseignement du Bouddha », Bukkyo Dendo Kyokai, Tokyo.
vendredi, 4 mars 2011
DAISHIN DARANI
DAISHIN DARANI
Dharani du grand compatissant
Namu kara tan nō tōra yā yā namu ōri yā bōryō kī chī shihu rā yā fuji satō bō yā moko sato bō yā mō kō kyā runi kyā yā en sā hara hā ei shū tan nō ton shā namu shiki rī toi mō ori yā boryo kī chī shiu rā rin tō bō nā mū nō rā kin jī kī rī mō kō hō dō shā mī sa bō ō tō jō shū ben ō shū in sā bō sā tō nō mō bō gyā mō hā tē chō tō jī tō, en, ō bō ryō kī ryō gyā chī kyā ryā chī i kiri mō kō fuji sā tō sā bō sā bō mō rā mō rā mō kī mō kī rī tō in kū ryō kū ryō kē mō tō ryō tō ryō hō jā yā chī mō kō hō jā yā chī tō rā tō rā chiri nī shiu rā yā shā rō shā rō mō mō hā mō rā hō chī rī ī kī ī kī shī nō shī nō ora san fura shā rī hā zā hā zan fura shā yā kū ryō kū ryō mō rā kū ryō kū ryō kī rī shā rō shā rō shī rī shī rī su ryō su ryō fuji yā fuji yā fudo yā fudo yā mi chiri ya, nora kin jī chiri shuni nō hoya mono somo kō shido yā somo kō mokō shido yā somo kō shido yū kī shihu rā yā somo kō nōra kin jī somo kō nō ra somo kō shira sū omo gyā yā sū somo kō sobo moko shidō yā somo kō shaki rā oshi dō yā somo kō hodo mogya shido yā somo kō nora kin jī hā gyara yā somo kō mō hori shin gyara yā somo kō namu kara tan nō tora yā yā namu ori yā boryo kī chī shiu rā yā somo kō shite dō modo rā hodo yā sō mō kō.
Version Française
Nous prenons refuge en Kanzeon, le Bodhisattva Mahasattva, l’Etre de Grande Compassion, celui qui abolit toute peur. Après l’avoir adoré, chantons le merveilleux Dharani de Kanzeon. Ce Dharani peut combler tous les êtres qui souffrent.
Il rend tous les êtres victorieux et purifie le chemin de l’existence.
Adoration à Celui qui transcende le monde, qui possède le Corps de la Loi, le Corps de l’émanation et le Corps de manifestation du Bouddha.
A Kanzeon qui libère tous les êtres.
Tout tout n’est que souillure, Terre, terre.
Travaille, tiens ferme, O grand vainqueur !
Tiens bon, tiens bon pour supprimer attachement, colère et ignorance.
A Indra le créateur, ôte le sceau pour que je sois libéré des souillures !
Viens, viens ! Ecoute ! Ecoute ! Une joie monte en moi !
Hulu-Hulu mala hulu hulu hile !
Sara sara siri siri suru suru !
Sois éveillé, sois éveillé !
Eveille, éveille !
Ô Etre de compassion, au cou bleu !
Ô ceux qui osent, aux joyeux, salut !
Au grand Vainqueur, salut !
A celui qui chante victoire, avec la tête et l’expression du lion, salut !
A celui qui tient la roue du trésor dans ses mains, salut !
A celui qui a la main de Lotus, salut !
A l’effrayant au cou bleu, salut !
Au dédicataire nommé dans ce Dharani commençant par " Namah ", salut !
Adoration au Triple Trésor !
Adoration à Kanzeon !
Salut, et enfin, exauce cette prière.
dimanche, 20 février 2011
HOKYO ZANMAI
Le samadhi du miroir précieux
Ainsi est le Dharma que le Bouddha et les Patriarches ont transmis intimement. Maintenant vous l’avez, alors protégez-le bien. Comme un bol rempli de neige, comme un héron caché dans le clair de lune, ils sont semblables mais non identiques ; rapprochés leurs différences apparaissent. Le sens ne réside pas dans les mots, mais le moment décisif le fait apparaître. Si vous les suivez vous êtes pris au piège, si vous les négligez vous tombez dans le doute. Rejeter les mots et s’y attacher sont des erreurs, car c’est comme un grand feu, qui est utile mais dangereux. Le décrire de façon littéraire c’est le tacher de souillures. Dans l’obscurité de la nuit cela est parfaitement clair ; à la lumière du jour cela est caché. C’est la Loi qui gouverne toutes choses ; utilisez-le pour déraciner toutes les souffrances. Bien que cela ne soit pas fabriqué, ce n’est pas au-delà des mots. C’est comme devant le miroir précieux ; la forme et le reflet se regardent. Vous n’êtes pas cela mais cela est vous. C’est comme un bébé nouveau-né, il est pourvu des cinq organes des sens. N’allant ni ne venant ; n’apparaissant ni ne demeurant ; "baba, wawa" est-ce que cela dit quelque chose ou pas ? À la fin, il ne dit rien, car ses mots ne sont pas encore justes. En doublant le trigramme du feu, les lignes intérieures et extérieures interagissent. Empilées elles deviennent trois, permutées elles deviennent cinq. Comme le goût de la plante aux cinq saveurs, ou comme les cinq branches du sceptre vajra. Harmonieusement réunis au centre, le tambour et le chant arrivent ensemble. Pénétrer la source et aller sur la voie, embrasser le paysage et apprécier le chemin. Respectez cela et ne le négligez pas. Naturel et subtil, ce n’est ni l’ignorance ni l’éveil. Parmi les causes et les conditions, le temps et les saisons, il est serein et illumine. Il est si pur qu’il pénètre là où il n’y a pas d’espace, il est si vaste qu’il est au-delà de toute dimension. Si vous vous en écartez de la distance d’un cheveu, vous n’êtes plus en harmonie. Maintenant il y a le soudain et le graduel, dans lesquels les enseignements et les approches apparaissent. Quand ils se différencient chacun possède ses normes. Mais que ces enseignements et ces approches soient maîtrisés ou non, la réalité s’écoule constamment. À l’extérieur le calme, à l’intérieur l’agitation, c’est comme le cheval entravé ou le rat caché. Les sages d’autrefois eurent pitié d’eux et leur offrirent le Dharma. Conduits par leurs vues erronées ils prirent le noir pour le blanc. Quand ces vues erronées cessent, ils réalisent l’esprit qui s’harmonise naturellement. Si vous voulez suivre la voie ancienne, je vous en prie, observez les sages d’autrefois. Celui qui est sur le point de réaliser la voie de Bouddha a contemplé l’arbre pendant dix kalpas. C’est comme la blessure du tigre ou le boitillement du cheval. Parce que certains ont un manque ils cherchent le siège précieux et les vêtements décorés. Parce que d’autres ont une vision large, ils réalisent qu’ils sont comme le bœuf brun et le bœuf blanc. Hïeï par sa grande habileté atteignit la cible à cent mètres. Mais quand les flèches se touchent en plein vol, comment cela peut-il être une question d’habileté ? L’homme de bois se met à chanter, la femme de pierre se lève et danse. Cela n’est pas atteint par les sensations ni la conscience, comment cela pourrait-il concerner les discriminations ? Les ministres servent le seigneur, les enfants obéissent à leurs parents. Ne pas obéir est contraire au devoir filial, ne pas suivre n’est pas être un véritable ministre. Cachez votre pratique, agissez discrètement, apparaissez comme un fou ou bien un idiot. Juste continuer ainsi est appelé être un maître parmi les maîtres.
Ainsi est le Dharma que le Bouddha et les Patriarches ont transmis intimement. Maintenant vous l’avez, alors protégez-le bien. Comme un bol rempli de neige, comme un héron caché dans le clair de lune, ils sont semblables mais non identiques ; rapprochés leurs différences apparaissent. Le sens ne réside pas dans les mots, mais le moment décisif le fait apparaître. Si vous les suivez vous êtes pris au piège, si vous les négligez vous tombez dans le doute. Rejeter les mots et s’y attacher sont des erreurs, car c’est comme un grand feu, qui est utile mais dangereux. Le décrire de façon littéraire c’est le tacher de souillures. Dans l’obscurité de la nuit cela est parfaitement clair ; à la lumière du jour cela est caché. C’est la Loi qui gouverne toutes choses ; utilisez-le pour déraciner toutes les souffrances. Bien que cela ne soit pas fabriqué, ce n’est pas au-delà des mots. C’est comme devant le miroir précieux ; la forme et le reflet se regardent. Vous n’êtes pas cela mais cela est vous. C’est comme un bébé nouveau-né, il est pourvu des cinq organes des sens. N’allant ni ne venant ; n’apparaissant ni ne demeurant ; "baba, wawa" est-ce que cela dit quelque chose ou pas ? À la fin, il ne dit rien, car ses mots ne sont pas encore justes. En doublant le trigramme du feu, les lignes intérieures et extérieures interagissent. Empilées elles deviennent trois, permutées elles deviennent cinq. Comme le goût de la plante aux cinq saveurs, ou comme les cinq branches du sceptre vajra. Harmonieusement réunis au centre, le tambour et le chant arrivent ensemble. Pénétrer la source et aller sur la voie, embrasser le paysage et apprécier le chemin. Respectez cela et ne le négligez pas. Naturel et subtil, ce n’est ni l’ignorance ni l’éveil. Parmi les causes et les conditions, le temps et les saisons, il est serein et illumine. Il est si pur qu’il pénètre là où il n’y a pas d’espace, il est si vaste qu’il est au-delà de toute dimension. Si vous vous en écartez de la distance d’un cheveu, vous n’êtes plus en harmonie. Maintenant il y a le soudain et le graduel, dans lesquels les enseignements et les approches apparaissent. Quand ils se différencient chacun possède ses normes. Mais que ces enseignements et ces approches soient maîtrisés ou non, la réalité s’écoule constamment. À l’extérieur le calme, à l’intérieur l’agitation, c’est comme le cheval entravé ou le rat caché. Les sages d’autrefois eurent pitié d’eux et leur offrirent le Dharma. Conduits par leurs vues erronées ils prirent le noir pour le blanc. Quand ces vues erronées cessent, ils réalisent l’esprit qui s’harmonise naturellement. Si vous voulez suivre la voie ancienne, je vous en prie, observez les sages d’autrefois. Celui qui est sur le point de réaliser la voie de Bouddha a contemplé l’arbre pendant dix kalpas. C’est comme la blessure du tigre ou le boitillement du cheval. Parce que certains ont un manque ils cherchent le siège précieux et les vêtements décorés. Parce que d’autres ont une vision large, ils réalisent qu’ils sont comme le bœuf brun et le bœuf blanc. Hïeï par sa grande habileté atteignit la cible à cent mètres. Mais quand les flèches se touchent en plein vol, comment cela peut-il être une question d’habileté ? L’homme de bois se met à chanter, la femme de pierre se lève et danse. Cela n’est pas atteint par les sensations ni la conscience, comment cela pourrait-il concerner les discriminations ? Les ministres servent le seigneur, les enfants obéissent à leurs parents. Ne pas obéir est contraire au devoir filial, ne pas suivre n’est pas être un véritable ministre. Cachez votre pratique, agissez discrètement, apparaissez comme un fou ou bien un idiot. Juste continuer ainsi est appelé être un maître parmi les maîtres.
dimanche, 13 février 2011
Inscription à :
Articles (Atom)